A ma drogue douce...
Plagiant une chanson de Mash & 12mé sur l'album "Parmi tant d'autres", ce titre, assez évocateur, ne fait aucunement allusion à une substance illicite (contrairement à 12mé) mais tout simplement à la musique.
Néanmoins, le fossé entre drogue et musique n'est peut être pas si évident que ça me concernant.
Dopé aux sons, je m'aventure à retranscrire mes goûts et mes envies musicalement parlant...
Wait & see!




Ne pleure pas Blogger... Wordpress m'a fait du charme



A l'image de quelques camarades du net, j'ai migré, ou plutôt devrais-je dire "mon blog" a migré, vers un autre horizon pas si lointain que ça au final : "Wordpress"...

http://amadroguedouce.wordpress.com

Peut- être que cela va même me motiver à écrire plus, sait-on jamais...

Watcha Clan : Diaspora Hi-Fi (A Mediterranean Caravan)


Chronique publiée sur le webzine "The French Touch".


Déjà auteur de 2 albums studio et d'un live, Watcha Clan revient avec ce nouvel opus intitulé "Diaspora Hi-Fi (A Mediterranean Caravan)". A peine le temps de se poser dans des locaux d'enregistrement, les Watcha Clan sont déjà retournés à leur passe temps favori : la scène. En véritables obsédés des prestations lives, ces globe-trotters du son dévorent avec un réel plaisir les concerts et festivals avec comme maxime, en ligne de mire, "Libres, nomades et engagés".

Cette sensation et envie de liberté se ressentent instantanément à l'écoute de cet album. En guise d'ouverture, "Les hommes libres" samplant la voix du naturaliste et savant Théodore Monod ("Pour les ministères, pour les bureaux, un homme libre c'est inacceptable...") est un véritable plaidoyer et hymne electro pour le respect de toutes sortes de gens du voyage en quête d'espace et de liberté. Entre samples, véritable assemblage de diverses influences musicales - hip-hop, reggae, ska, musiques traditionnelles du Maghreb - et rythmes jungle, la chanteuse Sister Ka s'insinue dans ce melting pot musical et dévoile son envie de liberté en différentes langues (français, arabe, hébreu, anglais), marquant un peu plus cet esprit sans frontières.

A l'image des chansons "Balkan qoulou", "I mean diaspora","Oued el chouli", il est assez difficile de se fixer sur un morceau en particulier tant l'album ressemble à un bloc. Non pas un bloc inaudible, bien au contraire. Mais plus comme un ensemble indissociable (dans lequel chaque membre du groupe et invités sont les stèles) où chaque piste semble être une clé permettant, un petit peu plus à chaque fois, d'accéder, du moins de s'en approcher, à un sentiment réel de liberté.

Bref, face à cette ethnie de la mélodie percutante, il est impossible de rester inerte, inimaginable de ne pas avoir envie de goûter à toutes ces saveurs musicales... Et quoiqu'en aboient les chiens de Théodore Monod, la caravane méditerranéenne n'en finit pas de passer.

12mé & Raph : Headfones 0.1


Chronique publiée sur le webzine "The French Touch".


Acteur et membre prolifique du collectif stéphanois Hasta Siempre, 12mé est un MC atypique. Auteur d'un album commun avec Mash "Parmi tant d'autres" en 2004 et d'un EP solo "Le fruit de nos expériences" en 2006, il s'est associé avec le saxophoniste Raph pour donner naissance à ce mini album "Headfones 0.1". Neuf titres, dont un interlude, à l'ambiance jazzy mais au phrasé et au tempo très rap.

"Fils, avant de balancer mes phases, d'avancer mes traces, laisse moi prévenir tous les caves, qu'à l'ancienne j'écrase. Vous croyez éviter le drame, mais c'est dead, j'arrive, faut savoir apprendre à régler ses dettes..." ("Jazz session").

Dès les premières secondes de "Jazz session", force est de constater qu'au micro, 12mé ne plaisante pas. Il rappe bien, même très bien. De sa voix particulière et entêtante, il invite l'auditeur à ne zapper aucune piste et à suivre ses pérégrinations "lyricales". Car 12mé a définitivement une plume, une écriture qui lui est propre, mélangeant aisément l'acuité et la subtilité des mots à l'âpreté du sens de ses propos.

"J'ai voulu errer sans but, apprivoiser le bitume, et quitter le glauque, je me retrouve dans la rue à kiffer le votre, ce trip que je déteste autant, marcher seul, attendre que l'acide pluie battante m'aide à remonter la pente..." ("Un tour en ville").

En plus de cette aisance des mots et de sa facilité à se poser sur les musiques, le MC n'hésite pas à varier ses intonations selon la couleur du morceau, jazzy ("Jazz session", "Monde muet", "La folie"), très hip-hop ("Passe le mic"), cocasse ("Soirée étudiante"), ou mélancolique ("Un tour en ville")...

12mé n'étonne pas que par ses écrits, mais aussi par la qualité des productions musicales qu'il assure presque intégralement. Evidemment aidé par Raph le saxophoniste mais aussi d'autres musiciens (un trompettiste, un pianiste, deux guitaristes, un bassiste et un DJ), le MC s'occupe également des percussions. Ce qui n'est pas si surprenant que ça car avant de se consacrer pleinement au rap, 12mé a pratiqué quelques instruments (guitare, basse, batterie, percussions). Du travail musical très propre. Et même si l'ambiance jazzy est certes dominante, aucune mélodie ne ressemble à une autre, ne laissant nullement l'impression d'écouter la même piste tout au long du disque (ce qui peut être malheureusement le cas dans les innombrables projets "rap jazz" français).

Autre compositeur, Zedka, également membre de Hasta siempre, n'a pas non plus à rougir : sa production musicale sur "Un tour en ville" ne fait aucunement défaut à "Headfones 0.1", bien au contraire. Elle accentue même la mélancolie et l'amertume de cette pluvieuse "ballade" dans Saint-Etienne. DJ O'legg, quant à lui, ne se contente pas de ponctuer l'album de ses - impressionnants - scratches affûtés. Mieux, il signe l'instrumental du magnifique et concluant "Tranches de vie". Un bijou (n'ayons pas peur des mots) que ce soit justement dans sa construction musicale ou dans le rap. A l'image du titre de la chanson, DJ O'legg réussit, en 4min18, à synthétiser une vie d'un être avec ses différentes étapes. Le MC, lui, n'hésite pas à varier son flow de manière conséquente, toujours à l'image de ces divers moments de vie. Et ce morceau prend encore plus d'ampleur par la démonstration magistrale de Raph au saxophone.

Pour autant, ce dernier apparaît plus comme un homme de l'ombre, posant ses gammes très professionnellement - incontestablement - mais de façon bien trop discrète. A l'écoute de l'interlude "Live au Prieuré", le saxophoniste montre pourtant bien une irrésistible envie de se lâcher, de se mettre plus en avant. Malheureusement, comme le nom du groupe (12mé & Raph) ne l'indique pas, le réservé Raph semble, pour une grande partie du disque, (se) relayé(r) au second plan. Et c'est bien là le seul vrai défaut de l'album. Ce qui se révèle d'autant plus regrettable au vu de ses interventions particulièrement efficaces sur certains titres tels que "Jazz session", "Un tour en ville" et "Tranches de vies".

Toutefois, cela n'enlève en rien de la qualité générale de ce projet très bien mené : un très bon rappeur (aussi bien dans le fond que dans la forme), des prods peaufinées alliant jazz et rythmiques rap, sans oublier un DJ aux scratches incisifs. La scène rap stéphanoise est décidément (d)étonnante de créativité et d'énergie.

"J'apprends à vivre avec mes torts... cet album en réponse à mes frustrations" ("Tranches de vie").

Romstick : Du silence au vacarme




Chronique publiée sur le webzine "The French Touch".


Tristesse. Mélancolie. Amertume.
Ces quelques mots peuvent d'eux-mêmes résumer une majorité de textes griffonnés par certains rappeurs de Saint Etienne.
Est ce dû à l'image noire et sinistrée collant sans cesse à leur ville natale ? Sont-ils tout simplement le fruit d'une époque où le mal-être est un des maîtres mots ? Peut-être...
Quoi qu'il en soit, Romstick du groupe stéphanois Hasta Siempre partage cette vision morose, à l'image de son EP intitulé "Du silence au vacarme".
Et sa jaquette, dessin aux couleurs sombres d'un arbre torturé, immerge directement dans les méandres de ses réflexions, de ses doutes, de ses cauchemars.

"L'esprit rempli de spleen je ruine les remparts de ma forteresse,
Laisse parler le coeur H 24 sur la corde raide.
Instru sèche incrustée de rimes meurtries,
Sur le beat c'est Romstick clown rarement drôle comme Krusty."
("Silencio")

Dès les premières notes, Romstick narre son mal de vivre et déverse sa hargne envers le monde. Ce monde du silence déchiré par un vacarme assourdissant. Ce monde peuplé de personnes fantomatiques restant inertes et insensibles face aux cris de douleur de la foule anonyme. Représentation naïve et simpliste ? Non. De ce décor grandeur nature où règnent désordre et silence tortueux, Romstick est simplement spectateur ("Je pose un regard sur le monde qui m'entoure et tout me parait morose et absurde") et acteur ("Je décris un décor chaotique et ça me saoule, autour de moi je vois que des zombies aux âmes sourdes se masturbant le nombril").
Hanté par le bruit et apeuré par son contraire, Romstick ne cesse de le répéter de façon récurrente :

"Bref silence à ma haine, laisse place à ma rage, silence à ma flemme pour enfin faire place au vacarme" ("Silencio")
"Maintenant tu piges frère d'ou proviennent les racines de mon vacarme" ("Une guerre éclate")
"Quand mes démons se lancent à l'attaque, dis toi que je rappe pour combler mes silences" ("Royaume Nocturne")
"Coincés derrière toutes ces foutues portes du silence, les démons errent dans l'ombre"
"Mais si jamais je perds ma voix : le mécanisme de l'angoisse se déclenche" ("Une porte s'ouvre")
"Je fais que lâcher des rimes, rendre hommage au vacarme, un putain de boucan" ("Tout sort du coffre").

Les mélodies forgées par les proches Mans, Fleow et Piloophaz, accentuées par les scratches omniprésents de DJ O'legg, ne font pas défaut à l'atmosphère latente. Essentiellement composées de cordes, allant du piano à la guitare en passant par de lancinants violons, elles accompagnent sinistrement bien le débit si particulier et le rap presque toujours à bout de souffle de Romstick. Une voix d'outre-tombe en quelque sorte.

"Je suis pas le meilleur au mic non loin de là, au coin de ma rue, je soigne mon mal de vivre en rimes quand rien ne va plus".

Romstick n'a pas la prétention de se considérer comme le meilleur homme et artiste du monde. Il rappe seulement. Il rappe ce que son coeur lui dicte. Son coeur meurtrit par ses colères, ses angoisses, ses peurs. Pour retrouver, ne serait-ce qu'un moment, l'impression d'être bien vivant, de pouvoir crier.
Du calme à la tempête, du "Silence au vacarme", il n'y a qu'un pas. Celui de Romstick.

IAM : Retour aux pyramides




Chronique publiée sur le webzine "The French Touch".


Début 2008 : NTM se reforme, du moins le temps d'une tournée intitulée "On est encore là". Une phrase que peuvent aussi s'approprier sans problème les six membres d'IAM.
20 ans. 20 ans que ces guerriers de la rime abreuvent le paysage musical d'albums, de solos et de projets, certes avec plus ou moins de réussite. En 1991, invité pour la thématique "le rap" sur le plateau télé de "Ciel mon mardi", IAM annonce avec humour que le rêve ultime "serait de faire un concert sur les pyramides en Egypte". Qui aurait cru que cette phrase, à priori anodine, prendrait toute son ampleur le 14 mars 2008, date à laquelle ils interprètent une infime partie de leur répertoire devant les pyramides et le Sphinx de Gizeh.
En guise de gâteau d'anniversaire.

Et quoi de mieux, pour commencer, que l'intro "Pharaon revient" (du premier album du groupe "De la planète mars") rejoué pour l'occasion par l'Orchestre Populaire du Caire. Avec un plaisir non dissimulé, IAM se délecte à jouer ses morceaux, essentiellement issus du dernier opus "Saison 5" et du classique "L'école du micro d'argent", tous ré-arrangés par les musiciens de Marseille qui les suivent (surnommés Les Fruits Confits) et ré-orchestrés par l'ensemble symphonique de l'Opéra du Caire.
Le tube "Je danse le mia", à l'image de leur dernière tournée, subit un lifting très funky, avec la participation du chanteur marseillais Saïd. Côté invité "externe", Khaled participe au titre solo de Freeman "Bladi". Même si, tant qu'à convier l'artiste de raï, il aurait été plus intéressant, musicalement parlant, qu'il interprète, avec Akhenaton et Shurik'n, le titre "Oran Marseille". Autre participant, Lotfi Bouchnak, joueur de oud / compositeur tunisien, fait une apparition inédite sur "Où va la vie" et chante un de ses morceaux "Mounajet" en guise d'interlude. Semblant appuyé le côté quasi-mystique du groupe, le soleil, Sol Invictus, commence à se coucher durant l'interprétation du titre "L'empire du côté obscur". Sans qu'il y ait vraiment une véritable cohésion entre chaque morceau, ces derniers s'enchaînent pourtant sans problème, avec simplicité et professionnalisme.
Simplicité. Cela semble être le maître-mot de ce concert. Pas de fioritures, pas de show façon Jean Michel Jarre. Le spectacle musical se termine en toute beauté par deux titres : le majestueux "Demain c'est loin" qui, par les violons lives, prend encore plus d'ampleur. Et "Sur les remparts", entièrement rythmé par l'Orchestre Populaire du Caire, qui finit en un incroyable freestyle de danse (IAM compris) et de musique orientale entrelacées de chants arabes.

Concert forcément intriguant, IAM livre pourtant un show presque intimiste devant ces grands monuments historiques chargés en symbole et en émotion. Les six égyptologues experts en rap se sont fait tout simplement plaisir. Un cadeau d'anniversaire avant tout pour eux. Et ce DVD, comprenant aussi un documentaire retraçant leur carrière et le CD audio du spectacle, retranscrit très bien l'ambiance et la bonne humeur de ce concert atypique.

Onra : Chinoiseries




Chronique publiée sur le webzine "The French Touch".


Une pile de vieux vinyles sous le bras, rapportés d'un voyage en quête de ses racines vietnamiennes, Onra producteur / compositeur s'affranchit de "Chinoiseries", son premier film sonore.
Traduction : album instrumental, parsemé de samples et d'extraits de film, à écouter comme se vit un spectacle visuel.

Synopsis :
"Chinoiseries" immerge au coeur même de l'Asie, traçant un retentissant chemin de la Chine à Singapour en passant par le Vietnam. Telle une aventure digne des films mythiques de Hong Kong, le parcours sera truffé de différents périples musicaux.
Dès l'arrivée à l'aéroport, une ambiance façon grands polars asiatiques se fait sentir. Le voyage auditif ne s'annonce pas de tout repos. Entre combat de rue ("Eat dog") et apprentissage des arts martiaux ("Lesson with the master"), "Chinoiseries" promène de villes en villages les plus reclus, tout en posant un tendre et respectueux regard envers les traditions qui se perpétuent de génération en génération ("Relax in mui ne", "Live from hue", "The ritual"). Pendant un court instant, la mission est laissée de côté, le temps d'un flirt furtif ("The vallee of love") guidé par quelques pas de danse mélancoliques ("Last tango in Saigon") sous un couché de soleil. Mais attention, le danger guette toujours, les menaces sont toujours présentes ("War", "Dark sea") et les traces d'un passé douloureux toujours prêtes à ressurgir ("Apocalypse now"). Heureusement, des alliés arriveront à la rescousse ("Welcome to Viet Nam") permettant le prolongement de l'exploration sonore.
L'odyssée prendra fin avec une note (musicale) de satisfaction d'une aventure bien remplie, de fierté d'être parti aussi loin, et d'espoir ("Hope") d'y retourner irrésistiblement ("One day").

Réalisant une véritable bande originale d'un séjour en terre d'Asie, Onra réussit, avec un grand soin, à métamorphoser des mélodies "orientales" datant des années 60 / 70 en musique dite contemporaine avec, en toile de fond, une trame hip hop. Il fait de "Chinoiseries" un authentique voyage musical au fin fond des contrées asiatiques.
Un film sonore dans lequel l'auditeur, confortablement installé sur son canapé, savoure les excursions d'une traite, les yeux rêveurs.

Sofa So Good




Chronique publiée sur le webzine "The French Touch".


Tout bon fan de la Feu Cinquième Kolonne, traumatisé par l’opus "Derrière nos feuilles blanches", trépigne d'impatience pour chaque solo des ex-protagonistes. Fisto était l'une de ces colonnes.

Rappeur de son état, Fisto aka "Juste un loser" eut le vent en poupe médiatiquement parlant, du moins quelques temps, suite à sa participation sur "Max de 109" (compilation sortie sous l’impulsion d’une radio nationale). La suite? Un contrat chez Sony. Et ensuite? des désillusions. Un album qui ne sort pas. Une rupture de contrat. Loin s’en faut pour le décourager : Sofa So Good en est une preuve. Née d’une rencontre avec 4 musiciens, ce groupe stéphanois aime se définir comme une formation hip-hop acoustique. Ensemble, ils enchaînent d’abord un grand nombre de festivals, de concerts avant de concrétiser le travail accompli sous la forme d’un maxi 5 titres. Ou comment les écouter ailleurs que dans une fosse, confortablement installé dans un sofa si moelleux (Sofa So Good !).

"Ca commençait par ce rituel simple,
derrière ma mpc je cherchais des samples,
je faisais de la musique de façon humble".
("Le buzz")

Mélangeant samples et composition, les productions, propres et carrés, jouent subtilement entre jazz et hip-hop, semblable au style de 20syl (Hocus Pocus). Néanmoins, Fisto reste l'élément principal, les musiciens (quatuor clavier / basse / batterie / percussions) jouant plutôt un rôle secondaire. Le rappeur débite ses mots de façon beaucoup plus posée que par le passé, dû au côté "jazzy" du groupe. Reprenant la recette qui a fait de "Juste un loser" un succès probable, Fisto narre un texte teinté d'humour sur "Plus jamais" :
"Ca commence tôt, viré du collège en mars,
et change la mode air max contre un livre de Karl Marx (révolution !),
fini le temps où il troquait des pikachus,
son casque clouté et sa bière lui donne l’air d’un punk à chien".

Toutefois, cette première trace discographique ne convainc pas totalement. Malgré la plume de Fisto. Malgré les musiciens qui jouent leur rôle de façon (trop) discrète. Malgré les quelques scratchs qui s’efforcent de "relever un peu la sauce". Ce maxi, un brin trop fade, ne marque pas les esprits de façon indélébile. Tous les intervenants ne semblent pas se lâcher totalement et pourtant il y avait matière : une plume digne de ce nom entouré de musiciens maîtrisant leur sujet. Malheureusement, les compositions souffrent du syndrome du "caméléon" avec Hocus Pocus, en moins maîtrisées et beaucoup trop lisses. Néanmoins, en live, les mélodies devaient reprendre quelques couleurs et être beaucoup plus marquantes.

Depuis, un autre rappeur, 12mé (issu du collectif stéphanois Hasta Siempre), a intégré le groupe et un opus "Soul pleureur" est toujours sur le feu. En espérant que ce premier long format de Sofa So Good réponde aux attentes suscitées... et que la description du groupe, faite sur leur myspace officiel, soit des plus réalistes !

"Deux MC's et quatre musiciens insatiables pour un groupe mélangeant deux musiques cousines : le jazz et le Hip Hop ... une échappée belle hors de toute tentative de catégorisation, qu'on parle de rap acoustique ou de jazz-rap, SOFA SO GOOD brouille les multipistes !! Be curious ...".

Artwork par www.combo-studio.com